19/01/2012

scéno / ?

ATELIER DE CONCEPTION DE2011-2012

scénographes célèbres

ATELIER  DE CONCEPTION DE1  2011-2012

Les réformateurs de l'espace scénique


Au début du XXe siècle, Edward Gordon Craig et Adolphe Appia vont inventer une nouvelle pratique de l'espace scénique. L'acte scénographique n'est plus figé dans une représentation soit réaliste et  historique; mais il s'abstrait, devient minimaliste, s'épure pour mieux rendre compte le jeu scénique. L'espace n'est plus penser comme une illusion perspectiviste issu de la renaissance, mais comme un élément de décor participant à l’œuvre. Il devient une incarnation symbolique. L'espace devient  rythmique et s'adapte aux jeux des acteurs. Edward Gordon Craig est le premier théoricien de cette nouvelle approche, qui bannit réalisme et historicité au profit d'une cohérence et une uniformité du spectacle vivant. Le décor devient alors le support du jeu de l'acteur, il a plus une valeur symbolique et doit surtout reproduire le plus fidèlement possible toutes les nuances scéniques de l’œuvre. L'acte scénographique devient un jeu dynamique qui joue entre décor et jeu de façon beaucoup plus interactive.

Adolph Appia, réfute aussi le théâtre "plat" de l’illusionnisme perspectiviste. Il cherche à mettre en valeur le jeu tridimensionnelle de la scène par l'éclairage. Il joue sur les intensités de la lumière, leurs couleurs, révélant l'espace de façon dynamique et évolutif. Il développe ainsi une richesse de possibilités d'éclairage en variant ses effets, par jeu de verticale et d'horizontale, mais aussi de diagonale, et d'oblique. La lumière crée les ambiances, prolonge et accompagne le jeu des acteurs à la fois de façon symbolique mais aussi dynamique.


La scénographie nécessite donc de pensée l’espace comme une suite de moments qui s’enchaînent. La dramaturgie d’une histoire demande que l’espace évolue en même temps que l’histoire. Ce décor doit être transformable au fur à mesure et aussi praticable. Le décor n’est pas une image «fixe» qui sert à illustrer l’histoire mais un personnage de l’histoire avec qui les acteurs jouent.




A partir des années 50, Josef Svoboda largement influencé par Greig et Appia; intégre des technologies nouvelles de projection d'images à la scène issus de la mécanique, de l'électricité, de l'électronique et de l'optique. Un regard à la fois technologie et artistique qui permet de faire évoluer le décor comme une installation multimédia, mais aussi d'événement permettant d'explorer de nouveaux dispositifs à des échelles beaucoup plus vastes que celles du contexte de la représentation théâtrale habituelle.


L’acte scénographique peut donc être envisagé dans sa capacité d’ouverture: de la scénographie à la scène. Le spectacle vivant est un moment éphémère. Ce dispositif, comme phénomène évolutif s’observe à l’aide d’installations, d’aménagements réversibles, qui s’adaptent à des situations particulières et qui engendre des possibles.

scéno / multimédia

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scéno / contemporaine(s)

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Transformabilité & practabilité

La notion de jeu de scénographie praticable, d’espace déambulatoire sont primordiales. Comment interpréter, représenter et mettre en formes ces différents «états» correspondant au découpage de la dramaturgie du spectacle (la mise en scène) en termes d’espaces, de couleurs, de matières, de lumières et de sonorités d’une part, et d’usage (déplacements dans l’espace, de mouvements de groupe et d’individu, d’entrées et de sorties de scène, d’autre part). L’organisation du décor va influencer et guider la mise en scène. Il faut également considérer la mise en situation (en condition) du spectateur.



07/01/2012

scéno / danse contemporaine

ATELIER  DE CONCEPTION DE1  2011-2012

La danse contemporaine

"... Quelque soit la danse, sa logique interne peut se caractériser par le souci constant "d'exprimer, évoquer par le moyen de formes corporelles destinées à créer un impact impressif souhaité et attendu sur autrui" 
"... La danse est une « Organisation intentionnelle des mouvements du corps dans le temps et l’espace, réclamant une utilisation optimale de l’énergie et possédant une valeur propre et esthétique dans un but d’expression, d’évocation ou de communication. »  Pia Pineau - 1982

Tout est permis, rien n'est interdit. Seules les limites biomécaniques du corps existent. La liberté est immense : pas de codes ni de règles. Lecture discontinue: il faut reconstruire le sens.

Merce Cunningham est l'un des pionniers de la danse contemporaine, intéressé par l’art, il montre la nécessité de collaborer avec d'autres artistes en respectant l'autonomie et la liberté de chaque discipline. En effet, avec le musicien John Cage, la musique est basé sur l'improvisation et le hasard des possibilités, mais aussi le décor avec le peintre Robert Rauschenberg qui crée des installations événementielles. Danse, musique et décor deviennent indépendantes l'une de l'autre tout en ouvrant des relations possibles basé sur le hasard de la rencontre. Le spectacle devient un "happening" ou chacun improvise et ou la réunion crée le spectacle. Il prend le corps comme matière première et rompt avec l’espace classique à "l’italienne" et prend le parti pris du centre du plateau. Il considère les danseurs comme des centres. Il crée donc un nouveau rapport avec les spectateurs qui ne verront désormais pas tous la même chose. Sa méthode est basé sur des ruptures, remises en question. Procédés de composition aléatoires, espace décentré, le danseur est le centre d’un espace qui se déplace avec lui, le mouvement comme matière absolue de la danse.  et avec les logiques spatiales qui font du spectateur, un acteur qui participe à la construction de l’œuvre. Il utilise aussi d'autres espaces scéniques comme la rue, les murs d’escalade, des toits ou encore des musées. L’espace de scène n’est plus figé et participe aussi à l’oeuvre.

Dans la danse contemporaine le corps est la matière, une énergie "brute" une matière première. Les formes des corps sont épurées et dynamiques. La technique est basé sur la disponibilité corporelle, musicalité gestuelle, diversification des appuis, intérêt du poids et du centre du corps basé sur le contact/improvisation. L'espace est eclaté, diversifié, importance de la relation au sol. La musique est basé sur des styles et univers sonores très variés, rapports diversifiés, autonomie musique- danse.


Chorégraphes contemporains : 


Steve Paxton (1939) contact improvisation
Carolyn Carlson (1943) collaboration avec René Aubry
Trisha Brown (1936) une des fondatrices de Judson Church Danse Theater (1962). Poids, fluidité,
espaces inhabituels (toits, façades), le mouvement trouve lui même sa dynamique, collaboration
avec la musique de Laurie Anderson. Accumulation (1971)
José Montalvo (1954) mélange des styles, vidéo Le Jardin io io ito ito(1999)
Anne Térésa De Keersmaecker (1960) Belge, importance du facteur temps, Rosas danst Rosas
(1983)
Pina Bausch (1940- 2009) allemande, danse- théâtre, le mouvement naît de l’état, du souvenir,
du sentiment. Travail à partir du danseur. Scénographie importante. Café Müller (1978) Walzer -
Valses (1982) Nelken - Les OEillets (1982)
Wim Vandekeybus (1963) danse avec une grande intensité physique, portés, chutes. Les Porteuses de mauvaises nouvelles (1989) Spiegel (2006)