30/07/2014

Tromper l'ennemi

EXPRESSION PLASTIQUE  DE2 2014-2015


En août 1914, les soldats français partirent au combat dans des tenues voyantes - pantalon rouge, capote bleue - qui en firent des cibles faciles. Inadaptées à la guerre moderne, elles provoquèrent une hécatombe. Contre toute attente, ce sont des artistes, et non des ingénieurs militaires, qui trouveront des solutions et jetteront les bases d'une nouvelle arme : le camouflage. Le bouleversement est considérable : il ne s'agit plus de faire peur avec un uniforme impressionnant, mais de disparaître grâce à une tenue qui se fond dans le paysage. La guerre de position, qui maintient les troupes face à face, est pour beaucoup dans cette évolution : pour ne pas être repéré par l'ennemi, et survivre, il faut être invisible.

"l'invention du camouflage moderne durant la Grande Guerre" - Cécile Coutin


C’est lors de cette guerre que l’industrie du camouflage prend son essor. Des peintres comme Derain ou Braque sont même incorporés dans des sections spéciales chargées de peindre sur les canons pour les dissimuler au regard de l’ennemi. Mais l’oeuvre des plasticiens de la section des « caméléons », comme on les nomme, est encore plus surprenante. Pour observer l’ennemi en toute sécurité, il faut un peu d’imagination. 

28/07/2014

Paris est un leurre

EXPRESSION PLASTIQUE  DE2 2014-2015


À la fin de la Première Guerre mondiale, vers 1917, l’Etat-major français décide de planifier une réplique de Paris et de ses environs destinée à duper les aviateurs allemands susceptibles de venir bombarder l’agglomération parisienne.
Dans ce contexte, l’armée française met en place un système de défense antiaérienne : projecteurs, canons, ballons de barrage. En août 1917 sont expérimentées des opérations de camouflage lumineux au Nord-Est de Paris. Mais bientôt, sous l’impulsion du secrétariat d'État à l’Aéronautique et de la D.C.A., un projet de large envergure destiné à tromper l’ennemi sur la position exacte de Paris est mis sur pied ; à l’orée de 1918, on décide de simuler l’ensemble de l'agglomération parisienne ; « les difficultés d’exécution étaient grandes », remarque L’Illustration : « il fallait d’abord trouver sur la carte des emplacements dont la configuration générale rappelât celle des lieux que l’on voulait reproduire. Par exemple, pour simuler l’agglomération parisienne, il était nécessaire qu’on utilisât une boucle de la Seine analogue à celle qui traverse la capitale et dont aucun artifice de camouflage ne pouvait tenir lieu. Il fallait ensuite que les zones qu’on allait ainsi désigner aux bombardements de l’ennemi ne fussent pas semées de localités habitées.»








Le gouvernement français fait alors appel à l’industrie privée pour concevoir et réaliser les travaux nécessaires à l’édification de ce faux objectif ; la décision est prise d’assembler des leurres et de les éclairer afin de tromper l’ennemi. C'est à l’ingénieur d’origine italienne Fernand Jacopozzi que revient la responsabilité, non seulement d'établir et de dessiner les plans de ce faux Paris, mais aussi de mettre au point son éclairage nocturne.


Fernand Jacopozzi, « Paris est un leurre » - Xavier Boissel

http://centenaire.org/fr/camouflage/petite-esquisse-historique-du-faux-paris-lumineux-de-fernand-jacopozzi




01/03/2013

artistes du quotidien

EXPRESSION PLASTIQUE  DE2 2012-2013


"...Questionner la relation, la dépendance, la contiguïté entre ce que l’on voit, l’espace réel et l’espace construit de la photographie. S’approcher du réel et faire remonter à la surface l’abstraction de toute image. Transformer l’observation du monde et l’analyse du réel en “questions” menant à l’élaboration d’un espace sensible et poétique". Patrick Tosani


Avant de se lancer dans la photographie, il y a une vingtaine d'années maintenant, Patrick Tosani a poursuivi des études d'architecture, où il entre en contact avec l'idée de précision, de clarté, de construction. De fait, divers, son travail photographique répond cependant a quelques critères régulièrement observés: netteté des résolutions, nudité des couleurs, frontalité de la prise de vue, lumière clinique, neutre, agrandissement documentaire des photographies, désuétude des mises en scène.


La série des têtes de 1992 montre un cadrage non conventionnelle de la réalité qui transfigure la banalité en œuvre poétique questionnant notre rapport au quotidien.




La banalité du quotidien par son enregistrement systématique est une forme de performance. Le principe de la collection comme accumulation met en perspective notre rapport quotidien au temps.

Artiste reconnu, Wim Delvoye est également collectionneur, C'est même l'un des plus grands collectionneurs  d'étiquettes de boîtes de vache qui rit. Grâce à une patiente collecte, il en a réuni plus de 4000 en 20 ans.

http://www.biennale-de-lyon.org/bac2005/fran/artistes/oeuvres/delrec02.jpg

Le travail Georges Brecht, artiste Fluxus est remarquable par sa capacité à interroger le réel. Ses "ready-made" sont des jeux de fictions.

Three Chair Events de 1961, expose pour la première fois à l'aide de chaises trouvées sur le trottoir, une juxtaposition de divers objets du quotidien. Brecht plaide pour une « mémoire pauvre ».
Toute mémoire est pour lui une fiction. C’est sur ce principe que sont élaborés de 1960 à 1972 les Chair Events.

http://www.arpla.fr/canal2/figureblog/wp-content/uploads/2009/05/chairevent01.jpg


transfiguration performative

EXPRESSION PLASTIQUE  DE2 2012-2013

Transfiguration du banal

EXPRESSION PLASTIQUE  DE2 2012-2013

Le quotidien est souvent associé à une notion de banalité. Chose sans originalité, un réel sans intérêts. Une répétition sans exception. Une absence de singularité. 
La volonté est l’expression de la liberté d’un sujet, ou la manifestation de sa capacité de choisir par lui-même, sans contrainte extérieur. 

Le mouvement FLUXUS au début des années 60 tente de rapprocher l'art et la vie , un peu à la façon des DADA des années 20. Le but avoué est de supprimer toutes frontières entre art et vie. En France, la figure de l’artiste Niçois Ben Vautier est une référence. Par ses performances, il a mis sa vie en scène.

Les séries d'actions sont programmées volontairement par l'artiste comme autant de tentative de transfigurer la banalité en Art.

A voir le site / une histoire de la performance sur la Côte d'Azur de 1951 à nos jour




Tout le travail de transfiguration commence par la remise en question de la notion même d'art et du statut de l’œuvre. L'attitude provocatrice de Marcel Duchamp avec ses "ready-made" est pré cursive de l'esthétique de l'Art Contemporain actuelle. L'intrusion de l'objet industrielle, de la banalité du quotidien comme questionnement esthétique.



07/02/2013

MASK

EXPRESSION PLASTIQUE  DE2 2012-2013
  
A partir du concept de masque, démarche plastique ludique, personnelle et prospective faisant apparaître le portrait comme simulacre et invention de votre propre idole.



24/01/2013

Pavillon d'exposition

ATELIER DE CONCEPTION DE1 2012-2103

SERPENTINE GALLERY

La commission de la Serpentine invite un architecte renommé (le prix Pritzker) qui n’a jamais bâti en Angleterre pour concevoir un pavillon d’été. Le pavillon abrite les manifestations culturelles et pédagogiques de la galerie, comme des colloques, performances, concerts, cafés.

Le but du pavillon est de familiariser le grand public avec l’architecture, sans faire appel à des maquettes, dessins ou photos. L’architecture est sentie, touchée, vécue par le public, qui peut comparer les pavillons année après année et faire part de leurs expériences personnelles. L’architecture est vécue comme expérience engageante, personnelle et enrichissante.
La galerie offre une présentation unique de la pratique architecturale contemporaine par une équipe d’experts, en poussant les limites du langage architectural. C’est un processus qui met en parallèle la façon de concevoir et présenter des expositions d’art.

Ce processus fait suite à une longue tradition qui consiste à intervenir drastiquement sur les structures extérieures (le bâtiment) et intérieurs (les salles d’exposition) de la galerie afin de modifier la perception des visiteurs de la Serpentine et de ses environs. Architectes, ingénieurs et artistes travaillent ensemble pour le pavillon où la prouesse technique se conjugue avec l’imagination artistique.(lien Wikipédia)


Daniel Libeskind / 2001

Toyo Ito / 2002
Oscar Niemeyer / 2003
MVRDV / 2004 (projet non réalisé)
Alvaro Siza / 2005
Rem Koolhass / 2006
Frank Gehry / 2007
Zaha Hadid / 2008
Olafur Eliasson / 2008
SANAA / 2009
Jean Nouvel / 2010
Peter Zumthor / 2011
Herzog & De Meuron / 2012
Sou Fujimoto / 2013 (en projet)

17/01/2013

Les Halles Raspail

ATELIER DE CONCEPTION DE1 2012-2103

HALLES MUNICIPALES DE TOULON

Les Halles Raspail appelées aussi les Halles Municipales de Toulon sont des halles située dans le centre ancien de Toulon. Innauguré en 1929, le bâtiment est un modèle de construction en béton armé de style Art-déco. Fermée depuis 2002, elles attendent depuis plusieurs années leur réhabilitation et leur éventuelle transformation en lieu de culture.
 
Plan cadastre

Entrée Principale

15/11/2012

MASK / idole & simulacre

EXPRESSION PLASTIQUE  DE2 2012-2013

Un masque est un dispositif se plaçant devant le visage. Il sert à cacher le visage du regard des autres, pour ne pas être reconnu ou pour en cacher une partie. Le masque est toujours intégré à un comportement social spécifique, quelle que soit la société : qu’il recouvre le visage, qu’il cache le corps, sa fonction est multiple: cacher, transformer, susciter une réaction...
    La problématique du masque est lié à la persona (du verbe personare, per-sonare : parler à travers: où il désignait le masque que portaient les acteurs de théâtre. Ce masque avait pour fonction à la fois de donner à l’acteur l’apparence du personnage qu’il interprétait, mais aussi de permettre à sa voix de porter suffisamment loin pour être audible des spectateurs)qui cache à la fois le visage de la personne mais qui montre aussi simultanément un nouveau visage.
 
Quelques exemples contemporains et populaire de l'utilisation du masque comme simulacre d'une identité.
Daft Punk



Bansky
Luchador
Pussy Riot

MASK OF THE WORLD

EXPRESSION PLASTIQUE  DE2 2012-2013

Le masque n’est finalement qu’un simulacre de notre personnalité, il renvoie à une invention, il n’est pas une imitation du réel, mais une apparence qui ne renvoie à aucune réalité sous-jacente, et prétend valoir pour cette réalité elle-même. Le masque représente l’idole qui est traduit par simulacre, par opposition à l’icône traduit par copie: qui renvoie toujours à l’imitation du réel, sans dissimuler celle-ci alors que l’idole, le simulacre «... n’est jamais ce qui cache la vérité – c’est la vérité qui cache qu’il n’y en a pas. Le simulacre est vrai*. » 

Jean Baudrillard, Simulacres et simulation, Galilée, Paris, 1981
Native American Haida portrait mask, Alaska

Japanese papier mache Usobuki Kyogen mask
Early 20th century Mexican Moro mask

AKATRE

EXPRESSION PLASTIQUE  DE2  2012-2013

AKATRE a été fondé à Paris en 2007 par Valentin Abad, Julien Dhivert et Sébastien Riveron. Akatre travaille principalement pour l’art contemporain, la musique, la mode. Pour Mains d'oeuvres (Lieu de création et de diffusion, de recherche et d’expérience destiné à accueillir des artistes de toutes disciplines, des démarches associatives et citoyennes à Saint-Ouen). le collectif à crée des visuels sous forme de portrait questionnant l'identité à travers un jeu plastique sur le masque.



27/10/2012

ex situ la maison / recherches

EXPRESSION PLASTIQUE  DE1 2012-2103

Recherches plastiques
à partir de la forme iconique de la maison en relation avec une sensation, un état psychologique qui définit un caractère.

extravertie

squelettique

digitale

pudique




12/10/2012

toit terrasse

ATELIER DE CONCEPTION DE2012-2013

ROOFTOP

Enjeux et débats autour de la transformation & reconversions de toits terrasses. Les notions de transformations ou de reconversions en architecture ne doivent pas être limitées à des approches de restaurations «stricts» d’un patrimoine, sans non plus être des actions «radicales» qui nient l’existant. C’est un art de l’entre-deux. Celui de la construction qui doit opérer à la fois une lecture critique d’un existant tout en proposant des intentions et des usages nouveaux et innovants.

Rainbow Panorama Olafur Eliasson
MVRDV / Didden Village / Rotterdam, Netherlands / 2006
Diane von Furstenberg / WORK architecture
Dakakker, Rotterdam Urban rooftop farm

13/09/2012

ZIGZAG

EXPRESSION PLASTIQUE  DE2 2012-2013

« On peut imaginer un chaos plein de potentiels : comment mettre en rapport les potentiels? Je ne sais plus dans quel discipline vaguement scientifique, on a un terme qui m’avait tellement plu, que j’en ai tiré partie dans un livre, où ils expliquaient qu’entre deux potentiels se passait un phénomène qu’ils définissaient par l’idée d’un sombre précurseur. « Le précurseur sombre », c’est ce qui mettait en rapport des potentiels différents. Et une fois qu’il y avait le trajet du sombre précurseur, les deux potentiels étaient comme en état de réaction. Et, entre les deux, fulgurait l’événement visible : l’éclair. Il y avait le précurseur sombre et puis l’éclair. C’est comme ça que le monde naît. Il y a toujours un précurseur sombre que personne ne voit et puis l’éclair qui illumine. C’est ça le monde. Ça devrait être ça la pensée. Ça doit être ça la philosophie. C’est ça aussi la sagesse du Zen. Le sage, c’est le précurseur sombre et puis le coup de bâton - puisque le maître Zen passe son temps à distribuer des coups de bâton - c’est l’éclair qui fait voir les choses. »