29/08/2011

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EXPRESSION PLASTIQUE  DE2 2011-2012












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EXPRESSION PLASTIQUE  DE2 2011-2012


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EXPRESSION PLASTIQUE DE 2 2011-2012


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24/08/2011

paysage(s) / espace public(s)

ATELIER  DE CONCEPTION DE2  2011-2012

Le paysage, espace sensible, espace public

extrait du Journal: Meta: Research in Hermeneutics, Phenomenology, and Practical Philosophe de Jean-Marc Besse
- agrégé de philosophie et docteur en histoire (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), est directeur de recherche au CNRS, où il dirige l’équipe EHGO/UMR Géographie-cités (CNRS/Paris I/Paris VII). Il enseigne l’histoire de la géographie à l’université Paris 1 (Institut de géographie), et l’histoire et la culture du paysage à l’École nationale supérieure du paysage de Versailles. Il est co-directeur de la rédaction de la revue Les Carnets du paysage. Ses travaux développent une interrogation épistémologique, historique et anthropologique sur la géographie, ainsi que sur les diverses formes prises par les savoirs et les représentations de l’espace et du paysage à l’époque moderne et contemporaine. (source UMR Géographie-cités)
Liens article pdf

Enjeux et débats autour de la notion de paysage /

    La notion de paysage aujourd’hui dépasse la simple idée d’un panorama naturel. Le spectateur du paysage n’est plus exclusivement celui qui jouit d’un plaisir visuel sur un territoire. C’est un concept plurielle qui dépasse le sens esthétique de la vue, pour se complexifier en plusieurs couches successives. On parle de paysage politique, économique, sociologique, juridique... Pour bien comprendre ces nouveaux enjeux et débats: on peut distinguer cinq grandes orientations qui définissent les paradigmes du paysage.

Le paysage esthétique /

Relatif à l’histoire et la pensée, c’est une représentation et une conception du monde. Chaque pays, chaque nation représente et compose son paysage comme un univers partagé. Une mise en scène, une artialisation de l’espace vécu comme une invention culturelle et sociale.

Le paysage éthique/

La paysage est envisagé comme une étude d’une population, d’une ethnie, qui partage un même lieu. C’est un espace politique qui définit des règles d’organisations et des principes partagés pars tous.    

Le paysage système/

Cette orientation est le constat d’une réalité observée, une approche scientifique, concrète indépendante des représentations sociales et imaginaires. C'est la rencontre de l’homme et de la nature dans son rapport à l’environnement.

Le paysage perceptif/

Le paysage n’est plus vécu comme un imaginaire, principe, réalité mais comme une sensation, un rapport au monde sensible. Le paysage est vécu comme l’événement d’une expérience sensible, par une approche phénoménologique de l’espace.

Le paysage comme projection/

C’est l’espace du projet, du paysage comme dynamique. La projection d’une évolution, d’une transformation, de la mise en relation... La notion de site, de démarche de projet qui envisage le paysage dans sa globalité. C’est la connaissance et la réunion des différents concepts.

    Tout paysage peut donc être envisagé comme la réunion complexe de ces concepts: représentations culturelles, modèles politiques, réalités matérielles, supports d’expériences sensibles et site potentiel de futurs transformations.

Le paysage comme espace sensible /


L’utilisation de la vue pour appréhender un espace est celui que l’on développe le plus. Depuis que l’homme marche, il a développer une vision perspective et panoramique de l’espace.  C’est pourquoi l’importance d’un point de vue qui permet d’observer un paysage (ou du gibiers) est primordiale pour l’homme. La mise a distance de l’espace observé d’un point de vue particulier donne la sensation d’une représentation synthétique du monde. Spectacle visuel, point de repère, projection vers un ailleurs...

Mais bien évidement, il n’y a pas que la vue pour saisir un espace. L’expérience du paysage passe aussi par l’ouie comme (paysage sonore), par l’olfactif et ses odeurs spécifiques, l’haptique et la sensation du toucher... L’ensemble crée une ambiance, ou notre corps perçoit l’espace de façon simultané, en succession de couches sensorielles.

Le paysage nous représente, comme ambiances, atmosphères des milieux dans lesquels nous sommes plongés avant d’être des objets de contemplation. Il fait partie de nous, comme une extension de notre corps, comme condition de notre être au monde, comme source d’inspiration, comme principe de notre identité.

Le paysage comme espace sensible, devient le lieu de l’affect, de notre empathie au monde...

L’espace public/

Le concept d’espace public est un concept ambigu. Il est à la fois un concept d’urbanisme et d’aménagements, mais aussi philosophique, politique et sociologique. L’espace public est avant tout l’espace du public. Un espace ouvert à tous, d’usages libre, en accord avec les des réglementations partagé par tous. Un espace commun, de la communauté, des communautés, de la rencontre. D’un point de vue philosophique et politique, l’espace public est avant tout la métaphore d’une forme de rassemblement, de force d’action collective et politique. C’est le concept de citoyenneté, d’appartenance à la ville, à une société. L’urbanité, la civilité comme condition morale de l’exercice de notre capacité politique d’appartenance à la collectivité. Tous ceux qui ne rentrerons pas dans cette catégorie seront bannit de l’espace public (de la société, rejeter dans d’autres lieux). L’espace public, s’exprime dans des lieux comme la rue, la place, le jardin, théâtre, café... Ces espaces  peuvent être considérés comme des paysages aussi, mais en quoi un paysage est-il aussi un espace public?

L’espace public / politique

- Espace de l’action 
(possible), sans être lié à une activité spécifique: économique, travail, divertissement...
- Espace collectif 
il s’oppose à l’espace domestique, intime, privée. Il est l’espace de la citoyenneté, de la rencontre, du mélange des genres.
- Espace de partage 
appartenant à tous, il ne peut être la propriété d’un groupe ou d’une personne.
- Espace de visibilité
 c’est le lieu de l’exposition, de l’extériorité, au regard des autres.
- Espace plurielle 
l’espace public est par définition collectif, donc ouvert à tous.
- Espace de liberté d’expression 
c’est le lieu de l’exposition qui permet de capter un public, de faire sa publicité...
- Espace de connexion 
il articule des croisements, des liens avec son espace. Il s’ouvre sur l’extérieur et communique avec d’autres espaces, créant des tensions, des antagonismes, des frottements. Il n’est pas l’espace de la fusion, mais bien des contradictions. Il est par définition un espace non identitaire et non communautaire.
- Espace de contestation 
il permet à un groupe de citoyens de questionner d’autres concitoyens sur la nécessité d’actions pour le bien collectif de la société, mais aussi un espace de liberté pour d’autres revendications plus privées.

L’espace public est donc l’expérience de soi, et des autres, dans une forme indéfinie (variable, non précise) ouverte physiquement, oralement, spatialement...

L’espace public / espace sensible

La notion de public ne doit pas être assimilé seulement en terme de politique ou de sociologie mais aussi comme espace sensible. Il existe une histoire  de la sensibilité, celle de l’expérience de l’autre. L’espace public dans sa visibilité spatiale nous confronte aux regards; à une prise de conscience de la présence de l’autre et de son corps.
    L’espace public est donc par définition un espace de pluralité, de croisement des opinions, des valeurs mais aussi des corps physiques. C’est la question du «vivre ensemble» de l’adéquation des contraires, de l’acceptation des différences. A cette affirmation, se pose la question de la distance. Celle des corps, et de la promiscuité... L’organisation de l’espace doit alors respecter les bonnes distances. Ni trop près, (intimité fusionnelle  empêchent la pluralité et la différence) ni trop loin (éloignement dans l’indifférence de l’autre). Un art de l’espacement...

La conception d’un espace public est un «partage du sensible», une lecture sensible de l’espace et un traitement des ambiances (capacité à ressentir l’espace avec l’ensemble des sens). C’est dans ce sens, que l’on peut parler de paysage urbain, vécu et partagé comme une expérience sensorielle qui met en contact des corps dans l’espace.

European Prize for Urban Public Space

ATELIER  DE CONCEPTION DE2  2011-2012

public space


Le prix européen de l'espace public urbain est une initiative du Centre de Culture Contemporaine de Barcelone (CCCB). Il a été établi à la suite de l'exposition «La reconquête de l'Europe", qui s'est tenue à la CECC en 1999, afin d'offrir un témoignage pour le processus de réhabilitation des espaces publics qui s'est produit dans de nombreuses villes européennes.

L'objectif du Prix est de reconnaître et de favoriser le caractère public des espaces urbains et leur capacité à favoriser la cohésion sociale. Tout en reconnaissant les ambiguïtés inhérentes à la notion d'espace public, ce prix - le seul de son genre en Europe - se distingue à la fois la reconnaissance et la promotion d'un espace public qui est à la fois du public (ouvert et universellement accessible) et urbaines. Le prix, en soulignant les aspects relationnels et civique de l'espace typiquement urbain.





Une liste de quelques projets innovants de paysagistes, architectes, urbanistes, artistes et autres acteurs du paysage, qui depuis dix ans ont reçu (ou non) le prix de l'espace public urbain.

Michel Corajoud

Aménagements paysagers des quais Rive Gauche de la Garonne
/ Bordeaux (France), 2009
atelier Michel Corajoud





Carmody Groarke

Aménagements piétons aux abords du British Museum / Londres (GB), 2008
http://www.carmodygroarke.com



atelier d'architecture autogérée
Passage 56 / espace culturel écologique / Paris (France), 2009




Nikola Bašić
Aménagement promenades des rives « The Greeting to the Sun » et « The Sea organ » / Zadar (Croatie), 2005
Zadar et les installations urbaines de Nikola Bašić








Office of Architecture in Barcelona
Aménagement plages de Poniente / Benidorm (Spain), 2009

OBA / Carlos Ferrater



23/08/2011

art(s) / junkspace

EXPRESSION PLASTIQUE DE2  2011-2012

Diana Cooper

extrait de Diana Cooper, Systems that make no sense / Diana Cooper, Entretien avec Marion Daniel, New York, 1er mai 2010
Texte paru dans la revue Roven nº4, automne-hiver 2010-2011
liens suite entretien


"... L’association de vides et de pleins, de parties évoquant une multiplication cellulaire et de structures linéaires claires, se fait dans une logique d’accumulation. Au moyen de ses « gribouillages », Cooper crée des sortes d’organismes imaginaires au bord de l’implosion. Pratiqué à grande échelle, le gribouillage produit une véritable intrication de formes, à laquelle l’artiste ajoute des éléments hétérogènes : des pompons, des cure-pipes ou encore des rubans adhésifs en aluminium..."




































Sarah Sze

http://www.sarahsze.com/
Texte extrait in x biennale de Lyon /  le spectacle du quotidien - 2009

liens biennale de Lyon


"... Sarah Sze crée des sculptures à partir de petits objets de la vie quotidienne (trombones, coton-tiges, allumettes, bonbons, punaises, pilules, bouchons de bouteilles, chips d’emballages, clous, ampoules, pinces à linge, bobines de fil, capsules de lait, savons, poignées de portes, éponges, stylos, cactus, tasses, loupes, bacs à glaçon, calculatrices, brosses, ventilateurs, rasoirs, charnières, chewing-gums, échelles, plumes, tiges, ciseaux ou morceaux de polystyrène) qui sont assemblés comme des réseaux impossibles dans l’espace et l’envahissent totalement. Un mélange de hasard et d’équilibre fragile qui (dé)construit l’espace. Ses assemblages pourraient s’étendre indéfiniment à travers l’espace d’exposition..."
 





22/08/2011

junk space / Rem Koolhaas

EXPRESSION PLASTIQUE DE2  2011-2012


extrait de FACE À LA RUPTURE / Une conversation avec Rem Koolhaas-Catalogue Mutations, Actar, 2000.

FCh. Qu’entendez-vous par junkspace?

RK. Junkspace veut dire qu’il y a une expérience contemporaine de l’espace qui est universelle et qui est fondée sur des valeurs complètement non-architecturales. Et sur le fait paradoxal qu’elle exploite et recycle tous les thèmes architecturaux sans conserver aucune de leurs qualités. On assiste à une espèce de démantèlement de l’architecture, à l’exacerbation de ses qualités spectaculaires (et donc en un sens architecturales) mais avec un tout autre effet conceptuel ou physique. Je trouve hallucinant que, si l’on identifie le junkspace comme la production d’espace probablement la plus importante des vingt dernières années, il devient possible de lire l’architecture de Frank Gehry ou l’architecture de mes contemporains, ou même la mienne, comme du junkspace. Il règne un arbitraire complet dans la manipulation des signes.

FCh. On dirait en français «tout ce bordel ambiant»?

RK. Ce n’est pas forcément un bordel. Les barres de logement social, ce n’est certainement pas du bordel mais cela participe quand même d’une esthétique sauvage qui ne se reconnaît que peu de règles.

FCh. Les règles traditionnelles de connivence et de cohabitation. Mais junkspace, n’est-ce pas dans votre esprit un terme péjoratif? Ne veut-il pas dire cette camelote, cet environnement de mauvaise qualité, ce sous-produit?

RK. Pas forcément, non, vraiment. On assiste à l’émergence de conditions hybrides. Ce que j’ai appelé junkspace (je ne saurais absolument pas traduire le mot, quand même architecture-bordel peut-être) est le réceptacle de la modernisation, une sorte de dépotoir, de désordre. Ce paysage évoque un lieu jadis bien ordonné qui aurait été secoué par un ouragan. En fait il n’ait jamais été ordonné, ce n’est pas son problème, et nous nous trompons quand pour nous rassurer nous y voyons un désordre passager et rattrapable. Produit du vingtième siècle, le junkspace connaîtra son apothéose au vingt-et-unième. Et ce sont les résidus des organisations antérieures, tout ce qui dans cet espace relève du plan, du tracé, de la géométrie, qui lui confèrent un sentiment morne et attristant de résistance inutile, qui en plus en gêne les mouvements et les flux circulatoires.

Le caractère presque sans fin de cette architecture est fascinant. Elle ne peut jamais y être considérée comme achevée, car il y a toujours des parties dans ces édifices qui sont en train de se reconstruire. Il y a, face-à-face, ceux qui utilisent l’architecture, la consomment, et, derrière, ceux qui sont en train de la produire. C’est presque devenu un phénomène permanent, cette reconstruction au sein de la même architecture. Le plus choquant, dans tout ça, c’est peut-être que l’architecture de ce junkspace-architecture-bordel, bien que parfois intense, violente, parfois belle entre guillemets, ne peut pas être mémorisée. Elle est instantanément et totalement oubliable, et je vous mets au défi de vous souvenir du moindre de ses aspects, de ses détails. C’est l’architecture du futur.


lien suite entretien - page(40) /Koolhaas

19/08/2011

mono no aware / in situ

EXPRESSION PLASTIQUE DE2  2011-2012

Le film d’Antoine Viviani peut être visionné de manière interactive. Le spectateur peut en effet le voir sous différents angles en utilisant sa souris. Il peut se positionner dans la ville et suivre le déroulement des événements où il le désire, écouter un artiste tout en regardant un autre, jongler entre deux images, et bien d’autres dispositifs qui expérimentent une nouvelle manière de regarder un documentaire. In Situ étend les limites du genre documentaire. C’est un essai, un montage, mélangeant des parties de documentaire et de fiction avec des commentaires esthétiques et philosophiques. Ce mélange, accentuée par une magnifique bande son, où musique et voix se mêlent subtilement, crée une atmosphère de rêve et de dérive.
http://insitu.arte.tv/fr


mono no aware / ready made

EXPRESSION PLASTIQUE DE2  2011-2012


Parfois au hasard d'une rue, la rencontre d'un imprévu perturbe et capte notre attention et fige une sentiment d'empathie. La beauté du caractère éphémère de ces dispositif nous renvoie à celle d'une poésie de la rencontre, de l'objet trouvé.

mono no aware / Boris Achour

EXPRESION PLASTIQUE DE2  2011-2012
http://borisachour.net
 
Les actions-peu sont des interventions anonymes et éphémères réalisées dans l'espace public avec des éléments trouvés sur place par l'artiste Boris Achour.  Les premières ont été photographiées et présentées sous forme de diaporama. À partir de 1995, elles ont été filmées en vidéo.



Aligneur de pigeons, 1996
Photocopie couleur A3, tirage illimité




















mono no aware / Didier courbot

EXPRESSION PLASTIQUE DE2  2011-2012

Extrait d'entretien avec Hanna Alkema

http://www.didier-courbot.com/works/needs


À l'époque, j’avais justement envie de regarder l’espace public d'un point de vue intimiste. Il n’était pas question de mon propre point de vue, mais j’observais le rapport d’intimité que chacun entretient avec ces espaces. On se construit chacun une image de la ville très personnelle. On emprunte certaines rues ou on fréquente certains lieux parce qu'ils nous plaisent davantage, parce que notre corps est sensible à certains éléments comme l’air, l’ombre ou les odeurs…. L’idée développée dans les needs est que la ville m'appartient, t’appartient, nous appartient et nous la fabriquons à partir de la relation intime que nous entretenons avec l’espace public. J’aime bien cette contradiction entre l’intimité et l’espace public d’une ville.