EXPRESSION PLASTIQUE DE2 2014-2015
À
la fin de la Première Guerre mondiale, vers 1917, l’Etat-major français
décide de planifier une réplique de Paris et de ses environs destinée à
duper les aviateurs allemands susceptibles de venir bombarder
l’agglomération parisienne.
Dans ce contexte, l’armée française met
en place un système de défense antiaérienne : projecteurs, canons,
ballons de barrage. En août 1917 sont expérimentées des opérations de
camouflage lumineux au Nord-Est de Paris. Mais bientôt, sous
l’impulsion du secrétariat d'État à l’Aéronautique et de la D.C.A., un
projet de large envergure destiné à tromper l’ennemi sur la position
exacte de Paris est mis sur pied ; à l’orée de 1918, on décide de
simuler l’ensemble de l'agglomération parisienne ; « les difficultés
d’exécution étaient grandes », remarque L’Illustration : « il fallait
d’abord trouver sur la carte des emplacements dont la configuration
générale rappelât celle des lieux que l’on voulait reproduire. Par
exemple, pour simuler l’agglomération parisienne, il était nécessaire
qu’on utilisât une boucle de la Seine analogue à celle qui traverse la
capitale et dont aucun artifice de camouflage ne pouvait tenir lieu. Il
fallait ensuite que les zones qu’on allait ainsi désigner aux
bombardements de l’ennemi ne fussent pas semées de localités habitées.»

Le
gouvernement français fait alors appel à l’industrie privée pour
concevoir et réaliser les travaux nécessaires à l’édification de ce faux
objectif ; la décision est prise d’assembler des leurres et de les
éclairer afin de tromper l’ennemi. C'est à l’ingénieur d’origine
italienne Fernand Jacopozzi que revient la responsabilité, non seulement
d'établir et de dessiner les plans de ce faux Paris, mais aussi de
mettre au point son éclairage nocturne.
Fernand Jacopozzi, « Paris est un leurre » - Xavier Boissel
http://centenaire.org/fr/camouflage/petite-esquisse-historique-du-faux-paris-lumineux-de-fernand-jacopozzi