28/07/2014

Paris est un leurre

EXPRESSION PLASTIQUE  DE2 2014-2015


À la fin de la Première Guerre mondiale, vers 1917, l’Etat-major français décide de planifier une réplique de Paris et de ses environs destinée à duper les aviateurs allemands susceptibles de venir bombarder l’agglomération parisienne.
Dans ce contexte, l’armée française met en place un système de défense antiaérienne : projecteurs, canons, ballons de barrage. En août 1917 sont expérimentées des opérations de camouflage lumineux au Nord-Est de Paris. Mais bientôt, sous l’impulsion du secrétariat d'État à l’Aéronautique et de la D.C.A., un projet de large envergure destiné à tromper l’ennemi sur la position exacte de Paris est mis sur pied ; à l’orée de 1918, on décide de simuler l’ensemble de l'agglomération parisienne ; « les difficultés d’exécution étaient grandes », remarque L’Illustration : « il fallait d’abord trouver sur la carte des emplacements dont la configuration générale rappelât celle des lieux que l’on voulait reproduire. Par exemple, pour simuler l’agglomération parisienne, il était nécessaire qu’on utilisât une boucle de la Seine analogue à celle qui traverse la capitale et dont aucun artifice de camouflage ne pouvait tenir lieu. Il fallait ensuite que les zones qu’on allait ainsi désigner aux bombardements de l’ennemi ne fussent pas semées de localités habitées.»








Le gouvernement français fait alors appel à l’industrie privée pour concevoir et réaliser les travaux nécessaires à l’édification de ce faux objectif ; la décision est prise d’assembler des leurres et de les éclairer afin de tromper l’ennemi. C'est à l’ingénieur d’origine italienne Fernand Jacopozzi que revient la responsabilité, non seulement d'établir et de dessiner les plans de ce faux Paris, mais aussi de mettre au point son éclairage nocturne.


Fernand Jacopozzi, « Paris est un leurre » - Xavier Boissel

http://centenaire.org/fr/camouflage/petite-esquisse-historique-du-faux-paris-lumineux-de-fernand-jacopozzi